02 juillet 2006

Euthanasie et Projet PS



L'Euthanasie au centre du projet socialiste

Lors de la convention socialiste à la Mutualité (Paris) a été adopté par les délégués, le projet socialiste qui est désormais notre socle à tous.

Un sujet intéressant, quoique contreversé à droite comme à gauche, y est intégré concernant l'euthanasie et le droit à finir sa vie dignement.

Le projet parle clairement et courageusement d'organiser "une aide active" à la mort pour les personnes en "phase terminale avec une maladie incurable".

L'amendement adopté, est issue de la Fédération de Paris (où Delanoe avait beaucoup insisté) et légitimement il est intitulé amendement "Hubert" (jeune tétraplégique de Berck) suite au débat suscité par son souhait de mourir dignement (assisté par une équipe médicale et sa mère) selon ses voeux.

Le Parlement sera saisi "d’un projet de loi sur l’assistance médicalisée pour mourir dans la dignité".

Cette loi, ajoute le texte, "aura pour objet de permettre aux médecins, dans des conditions strictes du respect de la volonté de leurs patients et d’accompagnement, d’apporter une aide active aux personnes en phase terminale de maladie incurable ou placées dans un état de dépendance qu’elles estiment incompatible avec leur dignité".

Il faut noter que de nombreux débats avaient déjà été organisés autour de B.Kouchner, sans parvenir à une position tranchée et nette, et que le garde des sceaux P.Clement..avait refusé le 15 juin 2006 d'envisager une dépénalisation de l'euthanasie laissant de fait..de façon légère...le juge devant une étude délicate au cas par cas.

De fait Clement s'est appuyé aussi sur les résultats, d'une mission d'information parlementaire (autour de l'UMP Leonetti et le PS Gaetan Gorce) qui n'a pas acté la necessité d'une levée claire de la dépénalisation de l'euthanasie et sur le fait qu'il demeurait difficile de trancher sur la prise d'une telle décision, de savoir à quel moment il apparaitrait necessaire d'abréger une souffrance excessive, de se demander dans quelle mesure il serait possible d'écouter les souhaits de la personne et...surtout la mission parlementaire a pris conscience qu'une légalisation de l'euthanasie risquait d'entrainer des abus.

Avec le vieillissement de la population, le débat prend plus d'ampleur au sein des professions médicales (qui se doivent aussi, par serment, de maintenir la vie) mais aussi de la société française où..demeure présent des interdits, tabous, convictions sociétales et réligieuses, sur un sujet délicat mais que notre société se devra de trancher avec des interventions politiques courageuses, concrétes et à l'écoute des souhaits de la population.

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