14 novembre 2006

Ségolène Royal au Gymnase Japy !



Le meeting du Gymnase Japy a tenu toutes ses promesses devant 1.500 militants socialistes conquis par Ségolène Royal.

Patrick Bloche, en introduction, soulignait l'importance du lieu théatre des prémices du rassemblement socialiste lors de réunions agitées à l'époque de Jaurès...mais aussi lieu de honte avec le rassemblement de juifs, durant la seconde guerre mondiale, avant leur déportation vers les camps de la mort. Notre premier fédéral perçoit en Ségolène, la responsable politique qui ose déranger les socialistes et les amener à s'interroger sur la manière de changer la société..tout en assumant des postures courageuses, novatrices et créatrices. Non, les socialistes ne doivent pas avoir peur du changement, leur rôle est de l'anticiper et de s'y associer.

Ségolène Royal a mis en avant une conception de la politique plus respectueuse de l'écoute citoyenne, du débat participatif, et non butée à l'idée d'être capable de reconnaitre ses erreurs plutôt que de sombrer dans une rigidité politique trop souvent responsable de conflits sociaux, d'affrontemements et d'incompréhension.

Aussi fort remarqué, un passage sur l'environnement et sa necessité de le mettre au centre de plusieurs ministéres et domaines..pour être enfin efficace, réaliste, tenir ses engagements écologiques par en particulier une politique plus contraignante pour les entreprises (en matière de lutte contre la pollution, les dégradations) mais aussi une volonté de l'état de favoriser la recherche environnementale, de créer de nouvelles filières et des emplois.

Sur la politique, une volonté réaffirmée de dépasser les dogmes, les polémiques excessives et inutiles ou des pratiques classiques de militantisme (tracts)..pour remettre réellement le citoyen au centre du débat et de l'écoute, tout en développant un syndicalisme de masse permettant d'arriver à un dialogue responsable et productif entre le patronat et les salariés dans les entreprises.

Le passage fort du discours a été constitué par la volonté de proposer aux citoyens une véritable égalité (et non des mots sans sens réel), une république du respect où chacun y trouverait sa place avec un emploi et une situation d'existence sécurisée, apaisée avec ses proches.

"Le coeur du combat pour la laïcité, c'est d'abord le combat pour la mixité et pour l'égalité",

"Mon combat pour la laïcité, c'est pour vous femmes voilées, femmes mutilées, femmes excisées, femmes violées, femmes écrasées", a-t-elle ajouté, sous de nombreux applaudissements.

Ségolène Royal a avoué ressentir les frémissements de Mai 1981, et être très renforcée par une salle "chaude" comme une bouillotte...avec des militants (dont de nombreux de notre section) se bousculant à la sortie pour lui témoigner leur fidélité, tout en tenant haut de nombreuses pancartes "Pour nous c'est elle, le devoir de victoire".

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