15 septembre 2006

Presse..



ARNAUD ET GALA...

"Est il possible d’être dans Gala sans l’avoir voulu, ni souhaité, ou en l’ayant refusé ? C’est ce qui est arrivé au responsable public que je suis, et ce qui vous permettra de juger des moeurs journalistiques de notre époque.


Le journaliste auteur de cet article d’ailleurs aussi desobligeant que grotesque n’est autre que Daniel Bernard, journaliste salarié au journal Marianne, publication dont j’apprécie les analyses et avec laquelle comme dirigeant politique je travaille régulièrement.

Daniel Bernard était d’ailleurs a Frangy en Bresse pour enquêter sur la nature de l’alliance que j’étais en train de nouer avec la candidature de Ségolène Royal. Il s’attarda après le tumulte quand le soir fut venu et me posa fort légitimement quelques questions sur l’évolution de la situation politique. Je fus surpris en lisant son journal de constater plus tard que ces matériaux informatifs n’avaient pas ete utilisés dans ses articles successifs parus sous sa signature dans Marianne.


La semaine dernière l’interessé m’appelle et me dit qu’il pigeait pour Gala (...) en écrivant des articles sur les hommes (ou femmes) politiques. Je lui ai dit que je ne souhaitais pas apparaître dans cette publication. Il m’a repondu (...) qu’il "ne m’en laisserait pas le choix". J’ai donc demandé deux choses : que ma vie privée n’y figure pas puisque ma femme et moi même ne nous sommes jamais exposés dans la presse même locale, a fortiori nationale, et avons toujours soigneusement protegé nos enfants du regard journalistique. Je precise que cette règle de conduite de ma part n’a jamais varié depuis que je suis devenu parlementaire en 1997.

Je lui ai également demandé de faire figurer dans son article mon refus des indiscrétions sur ma vie personnelle. Il m’a assuré - certainement pour m attendrir- que ce serait le cas.

Ces deux engagements ont été trahis par ce journaliste. L’article qui fait état d’éléments de ma vie personnelle est construit a partir de ragots non verifiés déjà parus dans des livres qui me concernent.


Quant à la photo elle a été prise il y a plusieurs mois par un photographe indépendant lyonnais qui m’avait demandé de realiser un reportage sur le terrain en Bresse, ce qui fut fait. Les photographies dans le jardin de ma maison bressanne ont été prises exlusivement en extérieur parce que le photographe souhaitait un decor rural bressan et familier. J’étais loin de penser que tout cela finirait dans Gala ! C’est bien la ma seule imprudence.


Pour le reste, peut on enfin comprendre que c’est la presse qui nous réduit nous les responsables publics à des people ridicules, à des caricatures peu ragoûtantes, et qui ne nous permet pas de nous exprimer sur nos projets, nos convictions, et nos idées.

Que dois je faire cher Daniel Schneidermann devant autant de petitesse ? M’abaisser à téléphoner au directeur de Gala pour lui demander de ne pas publier ? On aurait crié a l’atteinte à la liberte de la presse ! De beaux principes qu’il faut en effet défendre pour masquer de vilaines pratiques. Faire un procès a Gala ? C’est certainement ce que je vais faire, mais vous verrez qu’on criera au censeur.


En tous cas je vous demande de continuer à vous battre comme je le fais moi même pour que la presse participe a la construction de la démocratie, si fragile democratie.

Il y a d’enormes problèmes a régler en france. Les dirigeants politiques que nous sommes n’y arriveront pas seuls, ils auront besoin des citoyens, et pour assurer le dialogue entre eux d’une presse solide, sérieuse et attache a l’avenir de notre beau pays. "


Arnaud MONTEBOURG

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