Rénover au PS, avec Ségolène..par Michel Moine
Adhérer au Parti Socialiste pour mieux le rénover
par M.Moine
Le scrutin interne qui a conclu les débats entre les candidats à l'investiture est porteur de plusieurs enseignements, outre son résultat direct.
Sans lancer une querelle entre les anciens et les modernes, sans doute peu productive, force est de constater que la cartellisation que connaissait le parti depuis de nombreuses années n'a pas pesé significativement sur le comportement des militants. C'est une bonne chose, que de voir le PS s'abstraire d'une calcification qui le conduisait à un immobilisme mortifère face à une société en mouvement .
Les symptômes, de plus en plus prononcés, de ce fossé grandissant entre les attentes des citoyens et les réponses qu'y apportait le PS, ne pouvaient qu'inquiéter sur sa capacité à incarner une alternative politique crédible aux yeux des Français. Ceux-ci l'avaient exprimé sans ambiguïté lors du dernier scrutin présidentiel, en éliminant le candidat socialiste du second tour, ou à l'occasion du référendum sur le traité constitutionnel, en apportant une autre réponse que celle porté par le parti.
De même, les succès électoraux des socialistes aux élections régionales et cantonales, deux échelons exécutifs de proximité où un certain nombre de pratiques renouvelées sont mises en oeuvre et où le lien de la population avec les élus est étroit, démontraient à l'évidence la pertinence d'une pratique politique articulée autour de la délibération, d'actions de proximité clairement identifiées, de décisions prises à l'aune du débat avec les acteurs du terrain.
La campagne d'adhésion à 20 euros, qui a suscité beaucoup de suspicion et de méfiance en interne, a permis de modifier le mode de fonctionnement, et la nature des influences des uns et des autres. Cet appel d'air militant a apporté incontestablement un souffle nouveau et un renouvellement du fonctionnement du parti. Le débat a tout emporté sur son passage, privilégiant les idées aux vieux clivages sclérosants.
Ce renouvellement est un premier pas dans la rénovation du parti. Les pratiques que nous avons connues, et parfois subies, doivent maintenant laisser la place au débat ouvert des socialistes. Qu'ils soient nouveaux ou anciens pour reprendre l'expression de François Hollande ne doit pas peser, puisqu'ils sont tous socialistes, donc tous acteurs de ce fonctionnement modernisé.
Ségolène Royal n'apparait pas comme un homme providentiel, à l'instar de l'image d'Epinal, consubstantielle à la 5e république, d'un candidat à la présidentielle, pour donner la direction au pays comme un monarque visionnaire.
C'est, au contraire, une femme, qui appuie sa candidature sur sa capacité à incarner l'intelligence collective et les aspirations des Français, parce qu'elle les consulte et les écoute. Nous ne sommes déjà plus dans le schéma de la 5e république.
Dans cette candidature, chacun peut être acteur, et pas seulement supporter.
Le rôle des militants, c'est d'organiser le débat avec la société, en faire remonter les termes et les idées émises jusqu'à la candidate qui incarne ce nouveau visage du parti socialiste. Celà nécessite évidemment que le Parti soit attentif à l'expression militante, à ses pratiques démocratiques, à sa volonté de ne pas céder un pouce de terrain à la droite. Nous y sommes sensibles en Creuse, comme ailleurs. De nouveaux outils existent, qui font irruption avec fracas dans le débat, comme les forums participatifs ou les blogs. Il faut ne pas craindre de s'en servir et de se confronter à ces nouveaux médias interactifs. Ségolène l'a parfaitement compris. Il faut que les élus lui emboitent le pas.Les citoyens l'ont déjà fait.
Le rôle du Parti, c'est de continuer à s'ouvrir à de nouveaux adhérents, à celles et ceux qui veulent le rejoindre pour apporter leur pierre à l'édifice de la victoire, et aux conditions de réussite de la victoire, c'est à dire à l'exercice du pouvoir. Un PS à 300.000 adhérents, rénové, c'est possible, c'est souhaitable. Faisons-le ensemble.
Arnaud, Ségolène, et quelques autres, de plus en plus nombreux, montrent le chemin.
Le rôle de Ségolène Royal, c'est de cristalliser toutes ces énergies, toutes ces attentes, toute cette participation. Les éléments de la recette de la victoire sont identifiés. A nous de lui préparer les ingrédients. A elle d'en faire l'alchimie.
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