08 février 2007

Extrait du discours parisien de Ségolène...

"Merci, merci à vous, Bertrand, Patrick, Philippe, à vous tous.

Ici, toute la famille de la gauche est rassemblée, je vois de nombreux membres du gouvernement de Lionel Jospin, je vois les amis du Mouvement Républicain et Citoyen, je vois les amis radicaux.

Et je vous vois vous tous.Merci d’être là si nombreux, si chaleureux, si mobilisés, si déterminés.

Ce soir, comme disent les rappeurs, Paris est dans la place ! Et moi aussi, je suis là !

Ceux d’en face, à droite, et leurs relais dociles dans les medias m’avaient déjà congédiée, Philippe l'a dit à l'instant.

Accablée de toutes les insuffisances et de toutes les impotences.Vilipendée dans des publications sordides, à la une des hebdomadaires liés au pouvoir.Il paraît que ce n’est pas fini !Il semblerait que se prépare, me dit-on, un ouvrage par jour, par semaine peut être, je ne sais plus, il y en a tellement. Sans doute y a-t-il là un peu d'argent à gagner…Même les psychiatres s'en mêlent ! Rassurez vous, cet ouvrage qui va sortir, paraît-il, écrit par un psychiatre, ne le croyez pas : il ne m'a pas examinée.Je n'ai pas l'intention de me laisser faire !

Il y a peut-être un peu d'argent à gagner dans ces publications mais surtout, pour ce conglomérat de la finance et des medias, il y en a tellement à perdre si la gauche gagne cette élection présidentielle.Eh bien, je suis toujours là et bien là.Avec vous de plus en plus nombreux.

Je sens une vague, je sens un souffle.

Ce soir, par votre seule présence, vous leur avez répondu.Mais, d'une certaine façon, cela nous ramène aussi à l'histoire. La candidature socialiste a toujours été illégitime comme l’ont été tous les socialistes face à une droite au pouvoir qui ne recule devant rien pour le garder.

La calomnie et les coups bas ont toujours fait partie de leurs méthodes. Jaurès, Blum, Mendès et Mitterrand en ont eu leur part.

Parce qu'ils rêvent tellement de désigner entre eux, loin d’un peuple aussi imprévisible, un candidat acquis à leurs objectifs.C’est qu’il y a, pour eux, trop d’enjeux, trop d’intérêts à défendre, trop de réseaux à protéger, trop de projets qu’ils ne voudraient surtout pas voir mettre sur la place publique.Alors, bien à l’abri des risques du suffrage universel, ils sont à leurs affaires avec une mondialisation financière qui les arrange.

Et peu importe le prix pour celles et ceux qui en subissent les ravages. Rien décidément ne les effraie davantage que le verdict d'un peuple qui perturberait leur petit cénacle....."

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